Territoires-Descriptif-Présentation

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Couv_Territoires
25 €

LIVRE-AUTEUR

216 pages
124 images (en noir et blanc)
Format : 22×17 cm
ISBN : 978-2-9529302-6-0
Date de parution : janvier 2011

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Présentation
Des territoires
Jean-François Chevrier

Dans les années 1990, à la faveur des débats politiques et identitaires suscités par les guerres, la résurgence des nationalismes et les phénomènes d’immigration, la notion de « territoire » envahit le champ de l’art. Dans ce recueil, Jean-François Chevrier met en garde contre l’instrumentalisation artistique de cette notion ; il propose de l’historiciser et de l’éclater en de multiples sens, complémentaires et contradictoires. Le livre associe des analyses thématiques et monographiques (Jeff Wall, Ahlam ShibliAugust KotzschPatrick FaigenbaumMarina Ballo CharmetPeter FriedlRobert Adams et Barnett Newman). 

Une partie de ces textes a été écrite dans le sillage de la préparation de la Documenta X (1997), à laquelle Jean-François Chevrier fut associé, et dans l’ambiance électrique du séminaire « Des Territoires » qui préparait l’exposition qui eut lieu à l’École nationale des beaux-arts de Paris à l’automne 2001. La notion d’« intimité territoriale », placée à la croisée de l’éthologie, de la géographie, de la sociologie et de l’écologie urbaine, fait l’objet d’un premier ensemble de textes. Un deuxième, articulé ironiquement au précédent par un entretien avec Rem Koolhaas, s’ordonne autour de la notion de territoire comme « génie du lieu ». L’investigation par le regard d’un territoire, imaginaire et concret, inspire ensuite un cahier d’images qui rappelle l’importance de la gravure pour la photographie en reprenant à Raymond Roussel l’idée d’une plongée à l’intérieur de la vue. Un troisième ensemble de textes dresse une histoire rapide de la « photogénie urbaine » en insistant sur l’urgence à ne pas dissocier la question des représentations de l’urbain de l’enquête foucaldienne sur le biopouvoir. Trois textes monographiques achèvent le livre : l’un porte sur la normalisation des « aires de jeux » (Friedl) au temps de la globalisation, l’autre sur la destruction du territoire américain de la Frontier (Adams) et le dernier, inédit, sur l’investissement anthropologique et psychique de l’espace par le dessin (Newman).