Category Archives: 10 rue St Luc

“Sécurité sociale prélude”, exposition de Florian Fouché, du 10/03 au 1/04/24

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SÉCURITÉ SOCIALE PRÉLUDE,
une exposition de Florian Fouché

10 mars – 1er avril 2024
Vernissage le dimanche 10 mars 2024 de 15 h à 21 h
Ouverture de 14 h à 19 h, et sur rendez-vous (0678131075)
OUVERTURE DURANT TOUT LE WEEK-END DE PÂQUES
Entrée libre directement depuis la rue
Rampe d’accès PMR

SÉCURITÉ SOCIALE PRÉLUDE

0. Passage de l’Â.M.E.

SÉCURITÉ SOCIALE PRÉLUDE est une exposition d’atelier.
SÉCURITÉ SOCIALE PRÉLUDE est une exposition d’urgence.
Dans le cadre d’une enquête perceptive, presque documentaire, sur la VIE ASSISTÉE (1), l’exposition aborde des phénomènes actuels et inactuels :

– le problème (français) de l’Â.M.E. (2)
– les fermetures simultanées d’un EHPAD et d’un MNAM en 2025 à Paris (3)
– la prise en charge de sculptures assistées, hors institution

(1) Nous sommes tous·tes à la fois des assisté·es et des assistant·es.
L’exposition se veut aussi un hommage à l’artiste Pope.L (28 juin 1955 – 23 décembre 2023) et à sa formule : A NOTION IS AN OCEAN.

(2) L’aide médicale d’État (AME) est un dispositif permettant aux personnes étrangères en situation irrégulière de bénéficier d’un accès aux soins. La pérennité de ce dispositif est discutée dans le cadre de la loi d’immigration. Dans ce contexte, « l’Académie nationale de médecine (ANM) tient à réaffirmer les recommandations qu’elle avait émises en 2017 en faveur d’une facilitation des procédures d’accès aux soins pour les personnes en situation de précarité » (communiqué de l’Académie nationale de médecine du 28 novembre 2023). Dans l’exposition, cette actualité donne lieu à un passage clouté / poème concret : Passage de l’Â.M.E.

(3) EHPAD : Établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes.
MNAM : Musée national d’Art moderne (situé à Paris dans le Centre Georges-Pompidou).

www.florianfouche.com

Grâce à l’assistance particulière de
Sandra Alvarez de Toledo (atelier, Saint-Luc, esprit)
Yannik Denizart (bricolage, esprit)
Martin Molina Gola (camérer, esprit)
Béryl Coulombié (conversation, esprit)
Adrien Malcor (conversation, esprit)
Philippe Fouché (acteur, père, esprit)
Jérôme Sother (résidence Gwinzegal, esprit)
Anaïs Masson (conversation, esprit)
Emmanuel Fouché (frère, esprit)
Jean-Robert Mazaud (stockage, esprit)
L’asile d’en bas (esprit)

La liste des acteurs et actrices assistant·es assisté·es sera communiquée sur place.

Florian Fouché, février 2024

Quelques textes récents :
– présentation de Florian Fouché par Adrien Malcor commandée par la galerie Parliament à l’occasion du solo show Hemiplegic Space/Cross-Eyed Camera à Liste Art Fair Basel 2023 (en français et en anglais) telecharger-le-pdf
– introduction au Manifeste assisté par Florian Fouché sur le site du CRAC Occitanie : https://crac.laregion.fr/Manifeste-assiste
– entretien avec Adrien Malcor : https://www.florianfouche.com

“An/harkie”, par Sophie Mendelsohn et le Collectif de Pantin, 14/05/22

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Présentation de Sophie Mendelsohn (psychanalyste, membre du collectif de Pantin)

le samedi 14 mai à 15h30
Séance ouverte dans la limite des places disponibles ; prière de s’annoncer en écrivant au mail suivant : 10ruestluc@gmail.com

L’Arachnéen se réjouit d’accueillir le Collectif de Pantin pour une rencontre autour du projet An/harkie conçu par Sophie Mendelsohn, avec Giulia Fabbiano. Avec la participation de Zahia Rahmani et Todd Shepard, de Salima Boutebal pour les lectures, et Christophe Montaucieux pour les images. Dans le cadre d’un partenariat du Collectif de Pantin avec le programme allemand dirigé par Sandra Noeth, Bodies, unprotected : program series on Bodies, Art, and Protection.

« Inscrites dans le nœud de contradictions juridiques et politiques qui caractérise le moment de la décolonisation de l’Algérie et ses prolongements postcoloniaux, les trajectoires de vie de ceux que le gouvernement français dénomma les “harkis” ne se résument pas à cette catégorie produite par l’État, débordant ce qui en a été raconté et se raconte encore dans les commémorations du temps présent.
En se rendant disponibles à ce qui peut s’en dire dans un entre-deux, dans l’écart entre les dispositifs officiels et les vies réellement vécues, on peut entendre d’autres voix et d’autres récits ; on peut, aussi, détourner les archives d’un usage qui les voue à entretenir une mémoire en forme d’oubli.
Le projet An/harkie s’inscrit dans la recherche des traces fragmentaires de ces expériences à partir desquelles peut se dessiner un contre-champ. Il se veut une esquisse cartographique d’un territoire où l’on a cherché à capter les conflits subjectifs auxquels donne lieu une construction politique en impasse, mais d’où émergent des propositions à partir desquelles il pourrait devenir possible d’habiter l’histoire autrement. »

D’après une photographie prise au camp de Bourg-Lastic, 1962 (DR)

Pour une présentation des activités du Collectif de Pantin :
https://www.collectifdepantin.org/

“Hommage à Beyrouth”, conférence de Maroun El-Daccache, 22/04/2022

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Conférence de Maroun El-Daccache, architecte à Beyrouth.

le vendredi 22 avril à 18h30
Séance ouverte dans la limite des places disponibles ; prière de s’annoncer en écrivant au mail suivant : 10ruestluc@gmail.com

L’architecte Maroun El-Daccache, qui dirige actuellement le département d’architecture et de design de la Lebanese American University de Beyrouth, nous fait le très grand plaisir de venir présenter trois de ses projets menés au Liban, dont le dernier en cours, intitulé “Le Cri de la Ville”, porte sur la reconstruction après l’explosion du port de Beyrouth le 4 août 2020.

Vous trouverez ci-joint quelques repères concernant la biographie de Maroun El-Daccache et un résumé de son intervention.
telecharger-le-pdf

Maroun El-Daccache, Hommage à Beyrouth, 4 août 2021

“Histoire potentielle de François Tosquelles. La Catalogne et la peur”, par Mireia Sallares et Joana Masó, le 2/04/2022

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Projection d’Histoire potentielle de François Tosquelles. La Catalogne et la peur, un film de Mireia Sallares, co-écrit avec Joana Masó, 2021, 150 min.

le samedi 2 avril à 17h
En présence de Joana Masó et Mireia Sallares.

Séance ouverte dans la limite des places disponibles ; prière de s’annoncer en écrivant au mail suivant : 10ruestluc@gmail.com

« Entre documentaire expérimental et fiction spéculative, Histoire potentielle de François Tosquelles. La Catalogne et la peur raconte une série d’expériences en partant des traces qu’elles n’ont pas laissé, comme l’écriture de la lettre à Staline ou le travail avec les prostituées et les coopératives catalanes. Sans distinguer le passé du présent, la vie de la mort, la prise de conscience de l’inconscient, il propose de faire l’”histoire potentielle” d’un médecin qui, à la faveur des crises traversées par le XXe siècle, a politisé la psychiatrie et bouleversé ce qui était notre relation à la normalité et à la folie. La Catalogne y est mise en demeure de recouvrer sa mémoire. »

Pour mémoire, Joana Masó est l’auteure du livre récemment paru à L’Arachnéen : François Tosquelles. Soigner les institutions.

 

Films surprise autour du mot “camérer”, par Federico Rossin, les 12 février, 19 mars, 23 avril

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films surprise autour du mot “camérer”, par Federico Rossin

les samedi 12 février, 19 mars, 23 avril, à 17h
Les séances sont ouvertes dans la limite des places disponibles ; prière de s’annoncer en écrivant au mail suivant : 10ruestluc@gmail.com

L’Arachnéen a proposé à l’historien, critique de cinéma et programmateur indépendant Federico Rossin* d’organiser une série de projections dans notre atelier – au 10, rue Saint-Luc, Paris 75018 – autour du mot “camérer” forgé par Fernand Deligny (et qui a donné lieu au livre Camérer. À propos d’images paru à L’Arachnéen en juin dernier).

Films surprise (y compris pour nous) !
Le titre du film ne sera annoncé qu’au moment même de la projection.

* Pour mémoire, Federico Rossin est aussi l’éditeur du livre/DVD Journal d’un maître d’école, que nous avons publié en 2019.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
  
 
 
 

“prière de ne pas marcher sur les pierres”, par Béryl Coulombié, les 29 et 30 avril, les 5 et 6 juin 2021

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prière de ne pas marcher sur les pierres, par Béryl Coulombié
en collaboration avec Victoire Marion-Monéger

les samedi 29, dimanche 30 mai et samedi 5, dimanche 6 juin à 17h
réservation obligatoire par email : 10ruestluc@gmail.com

photographie : Romane Deal

prière de ne pas marcher sur les pierres

La main sans doigt je l’ai appelée pierre. Quelque part dans les Cévennes Fernand Deligny raconte que certaines pierres peuvent « faire repère », signes sans signifiance pour des enfants autistes mutiques. Il dit de ces enfants qu’ils sont « imperméables à l’ordre, sensibles au signe».

Je me prends d’affection pour toutes les formes qui (se) tiennent mal dans leur moule.

« Je » remplace tous ses sujets par o, la non-lettre

:

o = je
o = eux
o = Elles
o = pierre
o = Pierres
o = Pierre
o = .

o comprend : LACUNES, l’altération de la grammaire ; la défiance à l’égard du sujet, du temps qui file en ligne droite, de « se » qui désigne et de ce qui pointe, du cernes et du contour des formes, des scrupules et des mots.

Victoire donne forme au Vestiment, robe à quatre manches, objet habitacle. Monique Wittig écrit les Guérillères. De son affirmation jaillit la danse et toutes les tentatives :
« ELLES AFFIRMENT TRIOMPHANT QUE
TOUT GESTE EST RENVERSEMENT. »

Béryl Coulombié, mai 2021

photographie : Adrien Buyukodabas

 

“Manifeste Janmari”, exposition de Florian Fouché, du 2/10 au 21/11/20

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Manifeste Janmari,
une exposition de Florian Fouché

2 octobre – 21 novembre 2020
Ouverture le vendredi et le samedi de 11 h à 19 h et les autres jours sur rendez-vous (0678131075).

Florian Fouché, Philippe, 2020. Vidéo sonore, boucle, 11 min. Actions réalisées et filmées avec Philippe Fouché.

Manifeste Janmari

Un manifeste non verbal.

Je rapproche deux personnages : Janmari et Philippe.

Janmari est l’enfant autiste rencontré par l’éducateur et écrivain Fernand Deligny en 1967, qu’il ne quitta plus jusqu’à sa mort. C’est le personnage le plus légendaire de la dernière tentative de Deligny : un réseau expérimental de prise en charge d’enfants autistes mutiques, réseau actif dans les Cévennes de 1968 aux années 1990. L’idée était de produire un milieu de vie qui permette à ces enfants une mobilité autre, entre danse et objet. Janmari apparaît dans cette histoire comme un être spécial, doué de pouvoirs particuliers, avec des gestes qui lui sont propres. Ma question de départ était de savoir jusqu’où Janmari et son monde peuvent faire modèle, ou manifeste.

Philippe, c’est mon père, Philippe Fouché. Il est devenu hémiplégique en 2015, après un accident vasculaire cérébral. Depuis, il se déplace en fauteuil roulant et vit en institution.

Janmari, Philippe, sont assistés. Comme tout le monde, comme toute puissance ou impuissance. Rien ni personne n’existe seul. Nous sommes tous à la fois des assistés et des assistants.

Trente-sept actions ont été filmées durant ces mois de pandémie, dans le lieu même d’exposition, qui se présente comme un environnement d’objets (accessoires et/ou sculptures) et une zone de visionnage. Le montage des actions filmées est présenté sur trois écrans, chacun associé à un titre : Philippe, Vie assistée, Mémoire de Janmari.

Auprès des autistes, Deligny a imaginé une « mémoire en quelque sorte réfractaire à la domestication symbolique, quelque peu aberrante, et qui se laisse frapper par ce qui ne veut rien dire, si on entend par frapper ce qui fait empreinte ». J’aime cette idée d’une mémoire « quelque peu aberrante ». L’aberration, c’est libérateur.

Florian Fouché, septembre 2020

Les actions ont été réalisées et filmées en collaboration avec Yannik Denizart et Philippe Fouché, et avec la participation de Martin Molina Gola.

www.florianfouche.com

Avec le soutien à une recherche/production artistique du Centre national des arts plastiques.

Florian Fouché, Vie assistée, 2020. Vidéo sonore, boucle, 66 min. Actions réalisées et filmées avec Yannik Denizart.

Florian Fouché, Mémoire de Janmari, 2020. Vidéo sonore, boucle, 34 min. Actions réalisées et filmées avec Yannik Denizart et Martin Molina Gola.

 

Deuxième version de la présentation de Manifeste Janmari.
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“A propos de UEINZZ”, rencontre avec Peter Pal Pelbart, 1/02/2020

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À propos de UEINZZ, rencontre avec Peter Pal Pelbart

1er février 2020 à 19h

Nous sommes heureux de vous inviter à une soirée exceptionnelle consacrée à la Compagnie de Théâtre brésilienne UEINZZ, présentée par Peter Pál Pelbart, ami, philosophe et membre de la compagnie depuis sa création (dans un hôpital psychiatrique de jour à São Paulo en 1996).

La présentation aura lieu le samedi 1 février à 19h, au 10 rue St-Luc, dans le nouvel atelier des éditions L’Arachnéen (Paris 75018, métro : Barbès-Rochechouart ou La Chapelle).

La compagnie de théâtre Ueinzz a débordé des murs de l’institution psychiatrique. Chaque semaine ses membres se sont retrouvés, et se retrouvent encore, pour faire l’expérience de ce qui pourrait être appelé une esquizocenia (schizoscène) : une répétition de théâtre perpétuelle pensée comme une forme singulière de soin et de socialité. Pas de lieu ou de communauté fixe, mais un agencement toujours mobile de relations entre usagers des services de santé mentale, thérapeutes, acteurs, patients dits psychotiques, soignants, philosophes et individus dont la vie tient parfois à un fil. Animés par une conception radicale du soin, ils pratiquent ensemble cette socialité, l’expérimentent, la réinventent : les mouvements et visions du monde produits dans certains états supposés « pathologiques » sont alors amplifiés et projetés dans un théâtre capable de retourner le biopouvoir pour en faire un potentiel de vie. En révélant la dérangeante « normalité » qui nous entoure dans le quotidien. »

Cie Ueinzz, document de travail pour Zero Gravity, 2016. Photo : João Caldas

Peter Pál Pelbart est philosophe et essayiste. Il est professeur à l’Université Catholique Pontificale de São Paulo. Il a traduit des ouvrages de Gilles Deleuze en portugais (brésilien). Il a écrit sur la folie, le temps, la biopolitique et la subjectivité. Parmi ses publications récentes, Cartography of Exhaustion – Nihilism Inside Out (2015) / O avesso do niilismo. Cartografias do esgotamento (2017). Il est membre de la Compagnie Théâtrale Ueinzz depuis sa création. Il est également éditeur à n-1, maison d’édition domiciliée à São Paulo.

 

“Manteau pour Kiepja”, exposition de Violette a, du 12/10 au 21/12/19

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Manteau pour Kiepja, une exposition de Violette a

Livret de l’exposition
https://www.violette-a.info/k

12 octobre – 21 décembre 2019
Kiepja (performance, durée : 30 min) à 19h30 les samedis 12 octobre et 9 novembre.

« La mort comme anéantissement de la diversité des formes de vie, est une définition possible de la colonialité. Mais la mort est aussi le lieu de la survie. La survie, c’est la vie qui migre sur d’autres plans (chant, récit).

Les chants de Kiepja se trouvent facilement sur internet. Carlota Guerra me les a fait écouter un soir. Ils sont présentés par la maison de disque Folkways comme “les chants traditionnels Selk’nam”.
Le peuple Selk’nam a été massacré par des colons à la fin du XIXe siècle en Terre de Feu (Patagonie). Kiepja a survécu. À plus de 90 ans, en 1964, elle rencontre l’anthropologue Anne Chapman. Cette dernière lui demande de chanter pour son enregistreur et pour son “patron” (Claude Lévi-Strauss). Elle a alors chanté, chanté, jusqu’à épuiser Chapman, les bandes magnétiques et sa propre bave (1966).
Aujourd’hui les spécialistes considèrent que Kiepja est une source impure : dans cette société patriarcolonilocolinéaire, elle n’était pas censée connaître, en tant que femme, les mystères et les chants de la cérémonie du Hain. Il est vraisemblable qu’elle les ait en partie inventés, la vieille espiègle.

À Kiepja je dédie cette exposition. Je fais entendre quelques-uns de ses chants, je chante, je lui fabrique un manteau. À son panier en joncs de Magellan tressés je substitue la “réplique confidentielle” du Bicho Monument à toutes les situations (1964) de Lygia Clark. »


Violette a, Le panier, l’anthropologue et le Bicho, détail d’un montage de huit photographies, 384 x 56 x 3 cm, 2016-2018. Photo : Florian Fouché

Biographie de l’artiste
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